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l'aménagement de l'Espace Naturel Sensible des Carmes à Barjols   (cliquez sur les photos)
 (en cours de réalisation - maj: 22/05/2016)

plan d'accès: à pieds...(800m environ)

plan d'accès en voiture...(1500m environ)

-1--------> le parcours de visite du Vallon des Carmes accompagné de photos (site remarquable)

-2--------> le plan synthétique de la Chapelle Troglodyte de N.D. du Bon Refuge   (en cours d'élaboration)

photo 1

photo 3

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photo 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



photo 11
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photo 14

photo 14a

les travaux ont nécessité l'intervention d'un hélicoptère pour l'approvisionnement en béton..(3 vidéos).

 le texte ci-dessous est tiré du cahier n°1 de P.H.Vaillant
1 - Les Carmes - historique
 2 - Les Carmes - le site avant 1900
 3 - Les Carmes - Grottes supérieures (N.D. de Bon Refuge)
 4 - Les Carmes - Grottes sur le Fauvery (l'Ermitage)
 Je vous invite également à consulter la très intéressante description réalisée par Paul Courbon, passionné de spéléologie et de patrimoine, et Bernard Hof pour les photos.
---------> cliquez ici

Par ailleurs un document d'une très grande richesse :
 _ missionnaires sur la montagne ( de Gilles Sinicropi)...cliquez

1 - Les Carmes - historique

 Ce "lieu-dit" ne doit sa notoriété qu'à ses grottes et surtout à l'une d'elle. Il ne s'est appelé "Carmes" qu'après l'installation des Pères Carmes Déchaussés (appelés ainsi parce qu'ils marchaient nus pieds) en 1678, comme nous le verrons plus loin.

 L'histoire de ses grottes commence quand Bathélemy Caillat, maître cordonnier, cédant aux sollicitations de quelques personnes pieuses et dévotes, désempara, nous dirions aujourd'hui aliéna, le 14 novembre 1648 la grotte appelée la "Baume de Joachim" (en Provence Baume veut dire grotte), pour que l'on dresse à l'intérieur une chapelle et au-dessus un oratoire.

 Il faut préciser qu'il y a aux Carmes deux grottes, la plus haute et la plus grande à gauche sous les bâtiments (photos 3, 3a, 4 et 5) et la deuxième, plus basse, plus petite, à droite près du Fauvery, après le jardin de buis (photos 7 et 8). La première grotte qui fut cédée fut la plus grande. Cette cession faite, il fut demandé à l'évêque de Fréjus l'autorisation d'y édifier une chapelle. En décembre 1648 l'évêque donna l'autorisation et cette chapelle fut édifiée et elle fut bénie le 2 juillet 1649 sous le vocable de Notre Dame de Bon Refuge. Cela veut dire que l'on aménagea l'intérieur de la grotte pour la célébration du culte.

 En 1652, le 3 mai, le même Bartélemy Caillat abandonna contre dix livre et un sol la deuxième grotte "plus séante qui est contre le pont", dont il s'était réservé l'usage. Il s'agit de la petite grotte plus basse à droite.

 C'est en 1678 que "Les Carmes Déchaussés" demandèrent à l'évêque Mgr Benoît Clermont-Tonnerre l'autorisation d'établir une maison religieuse. L'évêque répondit le 21 juin 1678 qu'il donnait son accord et qu'il "désignait comme lieu d'habitation des dits Religieux la chapelle...maison et dépendance de N.D. de Bon Refuge, hors les murs de Barjols".

 L'évêque était venu à Barjols en 1677 et il s'était rendu à la chapelle de N.D. de Bon refuge et, dit l'historien ''trouve ce lieu si beau , si dévot, qu'il inspire même la dévotion aux plus tièdes''

 Le 10 juillet 1678 le Couvent des Carmes fut fondé, et ce n'est seulement que depuis cette époque que ce lieu  fut dénommé ''les Carmes''.

 Il est certain que les Pères Carmes utilisèrent la chapelle troglodyte et que ce sont eux qui aménagèrent la chapelle funéraire et qui creusèrent un caveau de 4m de profondeur et 6m de large où ils enterrèrent leurs morts.

 Evènement notable : c'est en 1686 qu'ils reçurent de Rome le corps de St Félix.

 Les Pères Carmes édifièrent aussi au-dessus de la chapelle troglodyte (écrit de P.Vaillant) une vaste chapelle dédiée à Ste Thérèse d'Avila qui fut rebâtie en 1734 car l'ancienne était inhabitable en raison des eaux qui découlaient de partout.

 Cette chapelle une fois désaffectée fut transformée en appartements.

 Beaucoup d'historiens ont passé sous silence la fondation en 1648/1649 de la chapelle troglodyte de N.D. de Bon Refuge dans la grotte. Pourtant ce que nous affirmons, ce que dit P.Vaillant, est confirmé par de nombreux écrits.

 Dans les archives départementales, à Draguignan, il a été trouvé le ''contrat de ''désemparation'' de la Beaume où a été édifiée la chapelle de N.D. de Bon Refuge''.

 Dans ''les Evêques de Fréjus du 13ème à la fin du 18ème siècle'' par l'abbé H. Espitalier page 234 et suivantes, on peut lire que ''l'origine de la chapelle de ND de Bon Refuge remonte à la cession par B. Caillat d'une grotte pour l'édification d'une chapelle dédiée à la Vierge. Le contrat de donation au 14 novembre 1648 et la chapelle fut bénie le 2 juillet 1649.

 Dans le rapport d'estimation du couvent des R.P. Carmes Déchaussés de Barjols et les biens en dépendant qui fut fait le 28 février 1791 il est écrit ''du côté du midi il y a une ancienne église taillée dans le roc et formée par la nature, et à côté de la dite église, des souterrains fort humides...estimés à 100 livres, plus loin il est également écrit  ''au-dessus il y a une autre église et nous déclarons estimer la dite église et tous les autres objets ci-dessus décrits à la somme de 8oo livres.

 Ce point d'histoire est pour nous définitivement établi malgré la confusion ou l'imprécision de nombreux historiens.

 Les Carmes Déchaussés quittèrent les lieux en 1788. L'ordre fut dissous officiellement en 1792. On en est certain, car le 13 janvier 1791, Jean Joseph Légier, maçon à Barjols, fut chargé par ''les Administrateurs, composant le Directoire du District de Barjols'', de procéder à l'estimation des biens appartenant aux R.P. Carmes Déchaussés ...en exécution des décrets de l'Assemblée Nationale des 25, 26, 29 juin et 9 juillet 1790'', estimation dont nous avons déjà parlé ci-dessus.

 On ne trouve trace des Carmes ensuite qu'en 1821. Il y avait une fabrique de papier appartenant au Sieur Bougrain Gabriel.

 En 1857 la fabrique fut démolie et en 1859 on y trouve un moulin à farine appartenant au Sieur Bougrain Edouard-Auguste.

 En 1888 le moulin appartenait au Sieur Bougrain Frédéric qui y adjoint un moulin à huile.

 En 1889 le lieu fut vendu à Adrien Vaillant qui y installa une fabrique ''d'électricité'' avec un appareil électrique dune force de 35CV, et ensuite une turbine hydraulique.

 En 1905 les bâtiments existants furent ébranlés, soit par des tirs des canons qui, sur ces lieux, faisaient des exercices au cours de manoeuvres militaires, soit par une suite de secousses sismiques. Les deux versions ont été mises en avant.

 C'est en 1907 qu'une partie des bâtiments s'écroulèrent suite aux secousses citées ci-dessus.

 Par la suite Adrien Vaillant, dit le Prince, en fit une minoterie, dont hérita son fils Léon. Ce dernier ayant fait de mauvaises affaires, la Tannerie Fassy racheta les lieux et en fit une tannerie.

 En résumé on peut préciser que les Religieux ''Carmes Déchaussés'' occupèrent les Carmes de 1678 à 1788.

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2 - Les Carmes - le site avant 1900

 L'ancien parc était plein de poésie et de charme avec sa source qui répandait une eau limpide dans un bassin sur lequel se penchaient deux marronniers centenaires et des saules échevelés, site délicieux que complétait un mur en élégante accolade encadrant une vieille abside en cul de four et abritant un banc et une table champêtre sous la garde de jarres pansues (photos 11, 12).

 Le bâtiment, vaste dans ses proportions, n'aurait conservé qu'un mince souvenir de ses splendeurs passées (sauf les deux tableaux qui se trouvent dans la Collégiale) sans les deux grottes, dont la plus importante abritait l'église troglodyte, aménagée en 1649 et qui s'ouvre par une grande voûte régulière (photos 13)..

 Au fond de la vaste nef ornée de stalactites (salle A) on voit un autel tout plaqué de coquillages.

 

De ce point, deux salles immenses, , l'une à droite l'autre à gauche, en réalité il y a à gauche d'abord une petite salle C

 

et ensuite une plus grande salle D. l'autre salle, dite de droite (salle B) est derrière l'autel et son entrée est sur la droite de cet autel. Elle s'enfonce profondément dans le tuf sur lequel est construit le couvent.

   

De leurs voûtes naturelles pendent les stalactites les plus merveilleuses, telles des grappes de raisins , une dinde plumées et bardée, une citrouille et surtout un mouton que l'on dirait vivant.

 En outre dans les cavités souterraines , on aperçoit de ravissantes stalactites (salle D - photo), telles qu'un pilier et un petit navire sur sa quille. Au fond de la salle qui est à droite (salle B) un caveau de 4m de profondeur et 6m de long servait de sépulture aux anciens religieux, comme l'attestent encore  de nombreux ossements épars. La salle de gauche semble avoir servi à la célébration des cérémonies funéraires.
 Version de Mr Courbon ''vers son centre, au sol, une ouverture carrée de 0,7m de coté s’ouvre sur le vide (photo). En se laissant pendre à une corde, on prend pied 2,45m plus bas sur un sol terreux. On a ici une cavité naturelle de 8 m de long et d’une largeur comprise entre 3m et 1 m. Sa hauteur est comprise entre 1m et 1,5m, de nombreuses stalactites intactes pendent du plafond, cette cavité n’a donc pas été retaillée et réaménagée. Je la vois mal servir de crypte ou de lieu de sépulture''

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3 - Les Carmes - Grottes Supérieures

 L'entrée de la Chapelle de N.D. de Bon Refuge se présente sous la forme d'une simple voûte romane ouverte dans le roc. Au-dessus un monumental oculus dispense dans la nef une parcimonieuse lumière bien insuffisante pour éclairer la totalité du sanctuaire.

 Passé la porte d'entrée, l'on débouche dans la grande nef (salle A - photo 13) , une salle de 18 m de profondeur, unique vaisseau dont la voûte romane a été adoucie par la main de l'homme qui dut corriger ici, toutes les extravagances d'une nature par trop prolixe en concrétion.

 Il semblerait pour certains que la partie qui dut avoir la vocation de simuler le choeur, était ornée d'un enduit bleu, probable hommage à la Sainte Vierge patronne de céans.

 En ce qui nous concerne il nous semble peu vraisemblable que, si cela était vrai, cette peinture soit encore visible de nos jours. Nous émettons plutôt l'hypothèse qu'il s'agit d'infiltrations de jus de chrome, produit servant au tannage des peaux

 Nous remarquons la présence en ce lieu d'un arc de gloire,  souligné par une décoration formée d'une multitude de coquillages.

 De part et d'autre de la nef ont été aménagés, dans l'épaisseur de la muraille naturelle, des enfeux (niche funéraire à fond plat). Celui qui s'ouvre à droite, surmonté d'une arcade en pierres de taille (photo 14 et 14a), porte sur la clef de voûte, le millésime de 1728 (photo 15), preuve que cet aménagement a été l'apanage des Pères Carmes.

 Au fond de la nef trône un monumental maître-autel en pierre (photo) avec retable, formé par trois niches: celle du centre la plus vaste devait  abriter l'effigie de la Vierge. Comme pour l'arc de gloire, l'autel majeur et les niches qu'il abrite sont décorés par une multitudes de coquillages. De part et d'autre du maître-autel deux grandes niches ont été creusées , peut-être pour abriter les reliques dont avait héritées la dite chapelle (photos.

 

 On peut  remarquer que, à l'origine de la construction, le maître-autel se trouvait au centre du passage qui conduisait à la chapelle absidiale (chapelle qui se trouve à l'extrémité de l'église derrière le maître-autel - salle B)  

 

 Malheureusement la nécessité d'utiliser la chapelle comme passage, a défiguré la partie supérieure de l'autel et a engagé les profanateurs à combler le passage sur la gauche  de l'autel, apparemment pour renforcer l'appareillage. Cette chapelle absidiale ou funéraire, derrière le maître-autel a été aménagée, creusée dans le roc, elle se présente comme une salle oblongue. Dans le cul de four gauche reposent les reliques d'un simple autel, accumulation de blocs de pierres. En face, le second cul de four est souligné par banc en hémicycle taillé dans le rocher.: petit gradin de quelques centimètres de haut qui épouse la forme semi elliptique du lieu. C'est aussi une chapelle funéraire avec une ouverture au ras du sol qui donne dans dans un vaste caveau de 4 m de profondeur et de 6 m de long qui servait selon P. Vaillant, de sépulture aux anciens religieux, où se trouvaient de nombreux ossements.
 Version de Mr Courbon ''vers son centre, au sol, une ouverture carrée de 0,7m de coté s’ouvre sur le vide (photo). En se laissant pendre à une corde, on prend pied 2,45m plus bas sur un sol terreux. On a ici une cavité naturelle de 8 m de long et d’une largeur comprise entre 3m et 1 m. Sa hauteur est comprise entre 1m et 1,5m, de nombreuses stalactites intactes pendent du plafond, cette cavité n’a donc pas été retaillée et réaménagée. Je la vois mal servir de
crypte ou de lieu de sépulture''

Sur le côté gauche de la grande nef centrale (salle A), une ouverture aménagée là depuis le début de 1900 et jadis, plus près du grand autel, donne accès à une petite salle (salle C) de 3,5 m sur 2,5 m environ dans laquelle se trouve encore les restes d'un délicieux petit autel  avec niche (photo)

 

 De là une porte étroite communique par un goulet, par une marche assez basse, avec une vaste salle (salle D) toute en longueur, peut-être la plus belle, salle que nous appelons ''grotte aux stalactites. Au fond se trouve une arches construite en pierres dures, reliquats d'un autel (photo). Malheureusement des stalagmites qui existaient avant on ne trouve plus aucune trace, mais, par contre le plafond est couvert de nombreuses stalactites (photo)

 

 Revenons à la nef centrale, à droite du choeur on aperçoit une galerie qui mène, d'abord à une cave (selon PH Vaillant) puis à la sacristie (salle E - photos)

et se prolonge par un escalier creusé dans la roche, qui devait déboucher, selon PH.Vaillant, dans une construction qui se trouvait sur plate-forme supérieure (lorsqueles Carmes Déchaussés, en 1680, firent bâtir leur couvent, ils durent s'emparer de cette issue et la firent déboucher dans leur réfectoire). A droite de l'escalier vous avez la grotte G (photos) taillée ou agrandie à mains d'homme et par laquelle, aujourd'hui on accède à la plate-forme

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4 - Les Carmes - les Grottes du Fauvery ou de l'Ermitage ---> cliquez ici

photo 2

photo 3a

photo 7

photo 8

 

l'entrée hier


l'entrée aujourd'hui

la chapelle durant les travaux

 

 

photo 13

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

photo 13

 

 

 

 

photo 15

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la grotte de l'Ermitage